• Il ne se passe pas une journée depuis plusieurs années (je situe ce changement autour des années 2000) sans une bonne grosse polémique. Ce mot est devenu synonyme d'actualité, et à perdu, à mon sens, toute sa substance à force d'être utilisé. Mais sous ce mot se cache une nouvelle conception de l'information, ou l'on voit apparaitre un nouveau type de paradygme pour les professionnels de l'information et de la communication.

    Avec la multiplicité des supports médias (presse, télé, internet, smartphone), l'information est devenu aussi necessaire que boire ou manger pour grand nombres de citoyens devenu addict aux commérages à l'échelle internationale. Ce phénomène n'est pas nouveau au regard des audiences explosives des messes du 20h de TF1 et France 2, et cela, depuis de très nombreuses années. Cependant une nouvelle forme a fait son apparition dans les médias: la polémique.

    Au dela de l'information, la polémique se caractérise par le clivage qu'il déclenche dans la population, ce qui créer une attention toute particulière sur cette information, qui emerge du flot continue dévérsé par les médias professionnels et débutant. Mais le phénomène ne s'arrête pas là, la seconde étape consiste à demander à des personnages publiques (essentiellement des élus souvent enclin à donner leur avis devant un micro) de réagir mais également de suréagir sur la réaction ou les propos d'une autre peronne. Ainsi la polémique s'auto alimente, et créer une tension au sein de la société qui permet à celle ci de constamment s'ajuster sur differents sujet (un ajustement souvent fait sur l'échiquier politique mais pas seulement). Faut il y voir un mal ? Les avis divergent sur la question, certains y verront un moyen de dynamiser un débat publique souvent trop conformiste et éloigné des citoyens, d'autres y voient des écrans de fumée à répétition permettant de cacher les vrais problèmes et d'éviter le débat sur ceux ci. Selon moi on trouve du vrai dans les deux interprétations, tout est dans la maitrise de chaque acteur individuel au sein de cette ensemble que constitue la polémique, mais également du sujet même de la polémique (la polémique sur jean luc mélanchon qui malmène un étudiant en journalisme n'a pas la même portée que la polémique Woerth ou Tapie). Surtout que certaines polémiques finissent par avoir des conséquences parfois lourdes (la polémique Gaymart lorsqu'il etait à bercy à eu pour consequence une modification non seulement de la loi, mais également des moeurs politiques).

    La polémique du jour concerne la proposition d'Eva Joli candidate à l'élection présidentielle pour EELV, qui porte sur le remplacement du défilé militaire du 14 juillet par un défilé ou se cotoye civil et militaire. Cette information a tout d'une très bonne polémique car elle concerne une personne de premier plan (une candidate à l'élection suprême), un sujet important (la fête nationale) et une radicalité clivante (ici le remplacement). Cette polémique n'a pas manqué de faire réagir (ou du moins les journalistes ont demandés à de nombreuses personnaltés de réagir) ce qui a alimenté la polémique avec un clivage à gauche et un déchainement à droite, et à l'heure ou j'écris la polémique a atteint un nouveau stade puisque le premier ministre à réagi d'abidjan en insinuant que madame Joly "n'avait pas une culture ancienne de l'histoire de France" ce qui a réalimenté la polémique et la fait dériver sur le terrain de la bi nationalité (ce qui n'a rien à voir avec le sujet de départ), Cet exemple est symptomatique des risques d'un manque de controle individuel qui permet l'emballement du système 'polémique'. 

    Intégrer cette notion et en comprendre le fonctionnement devient donc un impératif pour les personnages publiques, pour leur permettrent notamment, de tirer leur épingle d'un jeu qui peut finir par devenir dangereux, car la polémique est une guerre qui laisse toujours des victimes derriere elle...

    OUTGDA Mektar


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    Portrait de Mouammar Kadhafi (Abode of Chaos/Flickr/CC).

    Chut, ne le répétez pas, il ne faudrait pas troubler les premiers départs en vacances, mais la France, en Libye, ne demande plus le départ de Kadhafi. Il lui suffirait de voir Kadhafi « dans une autre pièce de son palais, avec un autre titre ».

     

    C'est le ministre de la Défense, Gérard Longuet, qui a revu cette exigence à la baisse (sans toutefois préciser quelle pièce du Palais avait sa préférence). Pour un gouvernement qui n'a cessé, sur tous les tons, d'exiger le départ du Libyen, c'est une belle et bonne capitulation (qui n'a d'ailleurs pas échappé aux Américains, lesquels se sont empressés de préciser que le départ de Kadhafi, à leurs yeux, constituait toujours un but de guerre).

    A ce stade, je m'empresse de préciser que les choses sont peut-être moins claires. Car pendant que Longuet expliquait qu'il se satisferait d'un exil de Kadhafi vers le vestibule ou le grenier, Juppé maintenait que son départ, son départ pour de bon, restait « un élément clé ».

    Une capitulation française se prépare

    Qu'est-ce qu'un « élément clé », en langage Juppé ? Peut-il y avoir plusieurs « clés » simultanément ? Une clé doit-elle forcément ouvrir ou fermer ? Il est vrai que Juppé s'exprimait en anglais, ce qui est, pour un Français normalement constitué, une initiative toujours hasardeuse, source possible de nombreux malentendus.

    Quoi qu'il en soit, dans cette guerre qui aura été marquée tout du long par unepropagande effrénée (article payant), on sent bien qu'une capitulation française se prépare, que l'on camouflera par tous les moyens sémantiques connus.

    On pourrait penser que les radios du matin fassent un large écho à cette importante nouvelle. Mais non. France Inter a déjà plongé jusqu'au cou dans le « 7/9 de l'été ». L'été, on vous passe des chansons, on vous cause peinture, sculpture, on ne vous embête plus avec des nouvelles barbantes.

    L'indispensable légèreté de l'été

    Et si la radio publique ouvre le journal de 8 heures, en effet, avec l'imbroglio libyen, elle ne va pas aller jusqu'à organiser un débat, susciter des réactions politiques, ou appeler les choses par leur nom. Non. La France se contente de « revoir sa position », de sonner « l'heure d'un réglement politique », et autres ingénieuses formules.

    D'ailleurs, heureuse coïncidence, Bernard Guetta, qui avait chanté la geste de Juppé(article payant) lors du déclenchement de la guerre, est en vacances depuis la semaine dernière. De là à croire qu'on a attendu son départ pour se retirer en catimini de Libye…

    Photo : portrait de Mouammar Kadhafi (Abode of Chaos/Flickr/CC).

    Par Daniel Schneidermann


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    Metro est l'une de nos premières rencontres chaque matin. A Paris, il est partout. Le quotidien national, celui qui est vert, se présente comme « le deuxième journal » français après 20 Minutes. Sa diffusion est de 760 000 exemplaires par jour. Ce qui représente « plus de 2 millions » de lecteurs. Pourtant, depuis un an, le gratuit ne tient plus debout.

    Metro International – « les Suédois » comme on les appelle en France – souhaite s'en débarrasser en revendant ses parts. La semaine dernière, TF1, qui détient déjà 34% du capital, est entré en négociation exclusive avec le siège pour racheter complètement sa filiale française.

    Le « closing » (finalisation de l'affaire) aura lieu à l'automne, selon TF1. Les journalistes du gratuit oscillent entre craintes et soulagement.

    L'interview de Giuseppe ? TF1 nie l'avoir commandée

    Beaucoup sont soucieux. Selon eux, quand TF1 était actionnaire à 34%, son service communication se permettait déjà des petites intrusions dans le contenu éditorial du quotidien.

    Des « demandes insistantes » de la chaîne, selon un journaliste qui évoque cetteinterview de Giuseppe, candidat caricatural aux idées courtes de l'émission « Qui veut épouser mon fils ». Un délégué du personnel :

    « Quand la chaîne sera montée à 100%, elle pourra faire absolument ce qu'elle veut de nous. »

     

    Christophe Coubetergues, un des rédacteurs en chef, dément : les sujets sur les programmes de TF1 sont réalisés quand ils sont pertinents, « pas sous la pression de la chaîne ».

    De son côté, Frédéric Ivernel, directeur de la communication de TF1, réplique qu'une interview de Giuseppe, ça « s'arrache dans toute la presse » et que le service de communication est chargé de promouvoir les produits TF1 auprès de « toutes les rédactions » : il conteste toute intervention passée et future sur le contenu éditorial.

    La crainte de devenir « un organe de propagande pro-Sarko »

    Un émissaire de TF1 (Thomas Jacques, directeur de la stratégie), qui a participé à un comité d'entreprise de Metro, la semaine dernière, s'est voulu rassurant : pas question de toucher à l'éditorial. Mais il est question de « synergies entre les deux rédactions »…

    Frédéric Vézard, rédacteur en chef de Metro, quitte le gratuit à la rentrée pour le quotidien L'Equipe. Mais il assure que cela n'a aucun rapport avec la montée au capital de TF1. Une journaliste de Metro :

    « Ce qui m'inquiète, c'est qu'on devienne un organe de propagande pro-Sarko. Cela dépendra du rédacteur en chef qui sera choisi. Ce sera un grand signal qui sera donné à la rédaction. Viendra-t-il ou non de TF1 ? »

     

    Plusieurs de ses collègues attendent avec impatience de connaître les conditions de la clause de cession. D'autres journalistes sont curieux : l'entrée de TF1 va peut-être améliorer leur quotidien. Depuis quelques mois, le titre était en train de se faire manger par Bolloré – en casse-croûte.

    En 2011, 2 millions d'euros de perte et un plan social

    Le rachat est perçu par certains comme un soulagement, une « bouffée d'oxygène » – selon un délégué du personnel. Lancé en 2002, le quotidien était bien parti avec un équilibre annoncé en 2005. Mais en 2010, il a accusé une perte de 1,2 million d'euros.

    Au premier semestre 2011, le titre a vraiment décroché : la perte s'est creusée à 2 millions d'euros. Metro commençait à licencier.

    Il y a près de cinquante journalistes dans la filiale française. Un plan social a été lancé au printemps. Avec six départs pour licenciement économique (un reporter sur deux dans les villes de province et une personne au siège, à Paris). Un cadre de Metro :

    « En 2009, Metro International a fermé sa filiale espagnole du jour au lendemain. Le siège a l'air de concentrer maintenant ses efforts sur l'Asie. On n'était pas bien. Les Suédois n'étaient visiblement plus prêts à assumer la concurrence du marché français. »

     

    C'était devenu difficile de travailler dans ses conditions.

    La braderie des Direct Matin, Direct Soir…

    Pourquoi en est-on arrivé là ? Pour les journalistes de Metro, c'est avant tout la faute de Bolloré qui a cassé les prix en arrivant sur le marché du gratuit en 2007 avec ses Direct. Un sujet tabou dans le secteur de la publicité.

    Selon ce cadre, le groupe pratique une « politique de dumping [vente à perte, ndlr] terrible » :

    « Bolloré n'a aucune contrainte économique, il perd des millions d'euros chaque année, sans que personne ne dise rien. Ce qui me rassure, c'est que des choses commencent à sortir sur les pratiques du groupe [soupçons de conflits d'intérêts, ndlr]. »

     

    La responsable d'une centrale d'achat d'espaces publicitaires d'un grand groupe publicitaire français confirme que Bolloré Intermédia, la régie des journaux du groupe, est toujours celle qui fait le plus d'efforts sur ses prix. Certaines pages sont bradées.

    La directrice presse d'une autre agence, filiale d'un groupe américain, poursuit :

    « Bolloré tape dans des prix 20% à 50% plus bas que ceux proposés par 20 Minutes et Metro, pour tous les annonceurs dont je m'occupe.

    Pour les annonceurs des gratuits, qui cherchent à créer du trafic humain dans leurs établissements, l'idée est de payer le moins cher possible le plus de “contacts”. Dans un plan média, on propose 20 Minutes parce que c'est le plus puissant et on complète avec du Direct Matin parce que c'est le moins cher.

    Metro, qui a perdu en diffusion, a une position délicate. »

     

    Selon elle, la régie pub de Bolloré offre aussi de temps en temps des pages gratuites : huit pages de pub pour le prix de cinq. Ou de la télé en plus, pour le même prix.

    L'acheteuse d'espace publicitaire prend l'exemple d'un client : en « coût pour mille », pour une page simple, Direct Matin propose des prix de 4 à 8 euros de moins que ses deux concurrents. Selon une étude réalisée sur dix ans par son cabinet, le prix de la page de publicité vendue à un client a baissé de 60% pour 20 Minutes et de 50% pour Metro, « depuis l'entrée de Bolloré sur le marché en 2007 ».

    Chez Bolloré : « C'est Metro qui s'est exclu du marché publicitaire »

    Gaël Blanchard, directeur de Bolloré Intermédia, dément formellement ces accusations qui ne sont, selon lui, que « des bruits de couloirs » :

    « C'est totalement faux. En 2011, nous avons augmenté notre tarif brut sur la presse de 51%. Nous pratiquons les mêmes prix que les autres. Il n'y aucun dumping. Si Metro n'a plus les moyens d'être dans la course, c'est qu'il n'a revu ni son modèle de distribution, ni son produit, ni sa diffusion. Il s'est exclu du marché. »

     

    Mais, dans ce secteur, le tarif brut affiché ne veut rien dire, le prix émerge pendant les négos…

    « TF1 peut répondre à ça »

    Les acheteurs d'espace publicitaire que nous avons interrogés précisent qu'un changement de stratégie est peut être à prévoir. Le groupe Bolloré vient d'annoncer la suspension de Direct Sport qui perdait de l'argent, « preuve que le groupe a quand même un souci de rentabilité, ce dont on pouvait douter ».

    Le lancement d'un mensuel test Direct Femme, un attrape-publicité, laisse également penser que le groupe souhaite désormais gagner de l'argent.

    TF1 va, de toute façon, mettre fin à l'humiliation commerciale de Metro. Le groupe a le poids et l'argent de jouer avec Bolloré (« TF1 peut répondre à ça »). L'un des objectifs de la chaîne, en rachetant Metro, est de créer des synergies commerciales, avec la création d'offres publicitaires sur tous les supports.

    Frédéric Ivernel, très sentimental, explique que TF1 souhaitait surtout « s'engager pour de bon auprès d'un média que TF1 voyait évoluer depuis toujours avec beaucoup de complicité »

    Par Nolwenn Le Blevennec


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    Admirez les biceps de Martine Aubry ! Venez tâter les abdos de François Hollande ! Voyez comme Manuel Valls gonfle ses pectoraux… Et les mollets de Montebourg, vous les appréciez ?

    Depuis deux semaines, les candidats à la primaire socialiste font étalage de leur force pour impressionner leurs concurrents.

    Il y a eu la phase « parrainages et soutiens ». Voici celle des équipes de campagne. Elles tiennent du « shadow cabinet » autant que de la foire aux vanités, du petit salon où l'on expose ses trophées de chasse autant que de la vitrine où l'on exhibe ses ambassadeurs les plus désirables.

    Parfois, les conseillers les plus influents n'apparaissent même pas sur la liste. C'est le cas de Jean-Marc Germain, le directeur de cabinet de Martine Aubry. Pas de trace non plus de Fabius ou Cambadélis : « Ce sont les ayatollahs cachés de la campagne d'Aubry ! » rigole un proche de François Hollande.

    Inutile pour la maire de Lille de mettre en avant les soutiens dont elle est sûre ; elle a préféré réaliser un casting très ouvert à la société civile.

    François Hollande a été confronté à une toute autre contrainte : réserver des postes à ses nouveaux alliés et leurs amis, tous ceux qui, il y a deux mois encore, se voyaient piliers d'une campagne DSK.

    Manuel Valls, Arnaud Montebourg et Ségolène Royal, eux, n'ont pas eu les moyens de recruter aussi large :

    • Royal n'est entourée que d'un carré de fidèles : elle prétend que c'est délibéré, qu'elle n'a pas besoin de relais politiciens pour mobiliser la « force citoyenne », et repousse au mois d'août la présentation d'une équipe renforcée ;
    • Valls n'a pas de courant derrière lui : il a donc surtout mobilisé des militants et des élus franciliens. Leur profil lui permet de cultiver son image de bon connaisseur des réalités de la banlieue ;
    • Montebourg a composé un drôle d'attelage. Impossible de prévoir ce qu'il peut en sortir.

    Rue89 a décidé de publier la composition de ces cinq équipes - en attendant de connaître celle de Jean-Michel Baylet, le président du PRG, qui s'est aussi lancé dans la course. C'est un long document. Nous espérons qu'il vous aidera à repérer « qui est qui » pour bien suivre cette campagne.

    Equipe Aubry : la plus « société civile »

    â�º Ingrédients : des proches, des intellos, des figures de la « société civile », les trentenaires qui comptent au PS (Guillaume Bachelay, Bruno Julliard, Razzy Hammadi), des cadres strauss-kahniens… et quelques politiques qui ont dû exiger d'être dans l'organigramme pour apporter leur soutien (on ne voit aucune autre raison de leur présence ici).

    â�º Ce qui fait parler :

    • l'engagement de l'actrice Sandrine Bonnaire et de Jean-Christophe Rufin, l'écrivain fait ambassadeur par Nicolas Sarkozy ;
    • le choix, comme porte-parole, d'Anne Hidalgo, épouse de Jean-Marc Germain, le dir'cab de Martine Aubry – un couple en campagne ;
    • le ralliement de Jean Mallot, ex-candidat à la primaire, qui a mené une campagne avec humour ;
    • l'absence d'éléphants.

    â�º L'équipe :

    Par fonctions :

    • Martine Aubry et François Lamy à l'université d'été du PS à La Rochelle, le 28 août 2008 (Audrey Cerdan/Rue89).Directeur de campagne : François Lamy, député de l'Essonne, conseiller politique de Martine Aubry depuis le congrès de Reims.
    • Porte-parole : Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris, et Olivier Dussopt, député de l'Ardèche.
    • Conseiller diplomatique : l'ancien ambassadeur Dominique de Combles de Nayves.
    • Conseiller défense : Louis Gautier, ancien conseiller de Jospin pour la Défense.
    • Conseiller culture : Didier Fusillier, qui avait orchestré Lille 2004.
    • Coordination « contenus » : Guillaume Bachelay, la plume du projet socialiste.
    • Forum des idées, relations avec les think-tanks et les intellectuels : Christian Paul, député de la Nièvre.
    • Relations avec les élus : Michel Destot, maire de Grenoble et animateur du club strauss-kahnien « Inventer à gauche », Jacques Auxiette, président de la région Pays de la Loire, Marie-Françoise Pérol-Dumont, députée de la Haute-Vienne, et André Laignel, secrétaire général de l'Association des maires de France.
    • Relations avec le parti : Christophe Borgel, secrétaire national du PS chargé des fédérations.
    • Relations avec l'Assemblée nationale : Daniel Goldberg, député de la Seine-Saint-Denis.
    • Relations avec le Sénat : les sénateurs Alain Anziani, Jean-Pierre Sueur et Simon Sutour.
    • Evénements et initiatives : David Assouline, sénateur de Paris.
    • Mobilisation militante : Pouria Amirshahi, secrétaire national du parti à la coopération.
    • Communication : le publicitaire Claude Posternak, que Martine Aubry consulte depuis longtemps mais qui, jusqu'ici, était tenu dans l'ombre.

    Par sujets politiques :

    • Refonder le progrès : le généticien Axel Kahn.
    • Société numérique : Daniel Kaplan, délégué général de la Fondation pour l'Internet nouvelle génération.
    • Economie-Finances-G20 : le député du Rhône Pierre-Alain Muet et l'économiste-star Daniel Cohen.
    • Industrie-Innovation-PME : Guillaume Bachelay.
    • Ecologie-Energie : la conseillère régionale de Picardie Laurence Rossignol, le député du Gers Philippe Martin et Pierre Radanne, ancien patron de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie).
    • Travail-Emploi : le député des Landes Alain Vidalies, le sociologue du travail Yves Lichtenberger.
    • Agriculture-Ruralité moderne : Germinal Peiro, député de la Dordogne, et Régis Hochart, de la Confédération paysanne.
    • Transports : le député de Meurthe-et-Moselle Christian Eckert et le rocardien Bernard Soulage, conseiller régional en Rhône-Alpes.
    • Economie sociale et solidaire : Marie-Guite Dufay, présidente du conseil régional de Franche-Comté, et André Dupon, président du groupe nordiste Vitamine T (entreprises d'insertion).
    • Recherche-Université : Isabelle This Saint-Jean, ancienne présidente de Sauvons la recherche et Vincent Berger, président de l'université Paris-VII.
    • Europe : l'ex-ministre Catherine Trautmann, l'eurodéputée Pervenche Berès.
    • Nord-Sud, Cooperation, Rayonnement : l'écrivain Jean Christophe Rufin, Jean-Michel Severino, gestionnaire de fonds d'investissements en Afrique.
    • Elisabeth Guigou et Michel Rocard, à l'université d'été du PS à La Rochelle, le 29 août 2008 (Audrey Cerdan/Rue89).Justice : l'ex-Garde des SceauxElisabeth Guigou, Marie-Pierre de la Gontrie, secrétaire nationale du parti en charge de la Justice, et l'avocat Henri Leclerc.
    • Laïcité-Identité républicaine : l'ex-ministre Jean Glavany, la réalisatrice Yamina Benguigui.
    • Sécurité : François Pupponi, député-maire de Sarcelles, et Abdelhak Kachouri, conseiller régional d'Ile-de-France
    • Ville-Logement : le maire de Toulouse Pierre Cohen, l'architecte Djamel Klouche.
    • Quartiers-Banlieues : la géographe Annie Guillemot, le maire de Clichy-sous-Bois Claude Dilain.
    • Services publics : le député de l'Isère François Brottes, le secrétaire national du parti chargé des services publics Razzy Hammadi, et l'économiste Maya Beauvallet.
    • Territoires-Décentralisation : François Bonneau, président de la région Centre, et Marie-Françoise Pérol-Dumont, députée de la Haute-Vienne.
    • Outre-Mers : les députés de La Réunion Patrick Lebreton et Gilbert Annette, le maire de Pointe-Noire (Guadeloupe) Félix Desplan, et l'ancien Premier fédéral de Mayotte Ibrahim Aboubacar.
    • Bruno Julliard en 2008 (Siren-Com/Wikimedia/CC)Education : Bruno Julliard, secrétaire national du parti chargé de l'éducation, et Claude Lelièvre, historien de l'éducation.
    • Droits de l'homme, lutte contre les discriminations : la maire de Reims Adeline Hazan, le président d'honneur d'ATD Quart Monde Paul Bouchet, le sociologue Michel Wieviorka (blogueur sur Rue89).
    • Femmes : Caroline De Haas, jusqu'ici porte-parole d'Osez le féminisme, et l'anthropologue Françoise Héritier.
    • Santé-Sécurité sociale : le député socialiste de l'Allier Jean Mallot, l'économiste de la santé Brigitte Dormont et le Professeur Alain Fischer.
    • Jeunesse : Thierry Marchal-Beck et Rama Sall, membres du bureau national du MJS.
    • Personnes âgées-Dépendance-Handicap : Charlotte Brun, secrétaire nationale du parti chargée de ces sujets, et le Professeur Jean-Claude Ameisen.
    • Immigration : la députée de Paris Sandrine Mazetier, l'économiste El Mouhoub Mouhoud.
    • Sports : la députée-maire de Rouen Valérie Fourneyron, l'athlète Yohann Diniz.
    • Culture-Média : le député de Paris Patrick Bloche, la comédienne Sandrine Bonnaire.

    Equipe Hollande : la plus « réseaux socialistes »

    â�º Ingrédients : des soutiens historiques, des strauss-kahniens emmenés par Pierre Moscovici, d'ex-cadres de l'équipe de Ségolène Royal en 2007 (Vincent Peillon, François Rebsamen, Julien Dray, Patrick Mennucci)

    â�º Ce qui fait parler :

    • la rivalité entre Pierre Moscovici, le nouvel allié, et Stéphane Le Foll, le bras droit de toujours ;
    • la difficulté de lier les trois entités qui composent cette équipe ;
    • l'improvisation : deux jours après avoir été rendue publique, l'équipe de campagne a été complétée avec de nouveaux noms. Dans la première, Patrick Mennucci avait été oublié, et personne n'était censé s'occuper de la famille, de la vie associative, de la santé, de l'aménagement du territoire, des finances locales, de la formation professionnelle, du commerce international et de l'intelligence économique ;
    • le responsable de la campagne numérique, Vincent Feltesse, débarque tout juste sur Twitter.

    â�º L'équipe :

    Par fonctions :

    • Pierre Moscovici à Rue89 en juin 2011 (Audrey Cerdan/Rue89).Coordination générale : Pierre Moscovici, député du Doubs.
    • Organisation de la campagne : Stéphane Le Foll, eurodéputé.
    • Animation des réseaux, élus : François Rebsamen, maire de Dijon.
    • Relation avec les entreprises, grandes villes : Gérard Collomb, maire de Lyon.
    • Relations avec les acteurs sociaux : Marisol Touraine, députée d'Indre et Loire.
    • Experts, argumentaires, veille : Michel Sapin, secrétaire national du PS à l'économie.
    • Discours, projets, idées : Vincent Peillon, eurodéputé.
    • Relation avec les intellectuels : Aurélie Filipetti, députée de Moselle.
    • Organisation des primaires : Bruno Le Roux, député de la Seine-Saint-Denis.
    • Relations institutionnelles : André Vallini, député de l'Isère.
    • Campagne numérique : Vincent Feltesse, maire de Blanquefort (Gironde).
    • Relations avec le parlement européen : Kader Arif, eurodéputé.
    • Communication : Olivier Faure, secrétaire général du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.
    • International : Maurice Braud, spécialiste des relations internationales au PS.
    • Conseillers presse : Faouzi Lamdaoui (celui de Hollande), Safia Otokoré (celle de Moscovici).
    • Cabinet : Thierry Lajoie, chef d'entreprise proche de François Rebsamen.
    • Evénements : Patrick Mennucci, maire du premier secteur de Marseille.
    • Relations avec les acteurs culturels : Julien Dray, député de l'Essonne.

    Par sujets politiques :

    • Finances et comptes publics : Jérôme Cahuzac, député du Lot-et-Garonne.
    • Politique économique : l'économiste Karine Berger, la sénatrice de Seine-et-Marine Nicole Bricq.
    • Affaires sociales : la députée d'Indre-et-Loire Marisol Touraine.
    • Retraites, dépendance : le député de l'Ardèche Pascal Terrasse et le numéro 2 de la fédération PS du Val d'Oise, Luc Broussy.
    • Logement : le sénateur de la Savoie Thierry Repentin, le maire d'Argenteuil Philippe Doucet.
    • Coopération et développement : les eurodéputée Sylvie Guillaume et Marie-Arlette Carlotti.
    • Développement durable, environnement : la députée de Moselle Aurélie Filipetti et Manuel Flam, jeune patron des socialistes de Châteauroux, protégé de Michel Sapin.
    • Transports : Vincent Eblé, président du conseil général de Seine-et-Marne, et le sénateur du Bas-Rhin Roland Ries.
    • Institutions : le député du Nord (et ennemi d'Aubry) Bernard Roman, le patron de la fédération socialiste de Seine-et-Marne Emeric Bréhier.
    • Justice : André Vallini, député de l'Isère.
    • François Rebsamen à l'université d'été du PS à La Rochelle, en août 2010 (Audrey Cerdan/Rue89).Sécurité, Intérieur : François Rebsamen, maire de Dijon.
    • Défense : Jean-Yves Le Drian, président du conseil régional de Bretagne.
    • Jeunesse : Rémi Branco, militant et tête chercheuse, et Nisrine Zaibi, conseillère régionale de Bourgogne.
    • Europe : Kader Arif, eurodéputé, et Monique Saliou, conseillère de Paris.
    • Outre-Mer : Victorin Lurel, président du conseil régional de la Guadeloupe.
    • Relations internationales : l'adjoint au maire de Paris Pierre Schapira, le patron de la fédération socialiste de Gironde Ludovic Freygefond.
    • Ville, urbanisme : la maire de Chambéry Bernadette Laclais, le maire de Colombes Philippe Sarre.
    • Décentralisation, collectivités locales : le sénateur de la Haute-Saône Yves Krattinger et Jean-François Débat, maire de Bourg-en-Bresse et ami politique de Pierre Moscovici.
    • Innovation, recherche : la députée de l'Isère Geneviève Fioraso, le député de Meurthe-et-Moselle Jean-Yves Le Déaut.
    • Education : le maire de Tours Jean Germain, l'économiste Valérie Rabault.
    • Culture : Julien Dray, député de l'Essonne, et Karine Gloanec-Maurin, secrétaire nationale adjointe à la culture au PS.
    • Audiovisuel : Michel Françaix, député de l'Oise.
    • Agriculture et consommation : François Patriat, sénateur de la Côte d'Or.
    • Economie sociale et solidaire : Benjamin Griveaux, conseiller général de Saône-et-Loire.
    • Insertion par l'économique : Christophe Sirugue, député-maire de Châlon-sur-Saône.
    • Immigration : Matthias Fekl, conseiller régional d'Aquitaine, et Eduardo Rihan Cypel, conseiller régional d'Ile-de-France.
    • Mer, pêche : Frédéric Cuvillier, député du Pas-de-Calais.
    • Sport : Safia Otokoré, conseillère régionale de Bourgogne, et Pascal Bonnetain, conseiller régional en Rhône-Alpes.
    • Industrie : le président de la région Aquitaine Alain Rousset, la conseillère générale de Haute-Garonne Cécile Ha Minh Tu.
    • Entreprises : le sénateur du Doubs Martial Bourquin, la sénatrice du Haut-Rhin Patricia Schillinger.
    • Intelligence économique : Alexandre Medvedowsky, conseiller général des Bouches-du-Rhône, patron d'un cabinet d'intelligence économique.
    • Famille : Sébastien Pietrasanta, le maire d'Asnières.
    • Vie associative : Christine Priotto, conseillère générale de la Drôme.
    • Santé : Marc Mancel, conseiller régional d'Ile-de-France.
    • Commerce international : Jacques Bascou, député de l'Aude.
    • Finances locales : Didier Arnal, député du Val d'Oise.
    • Formation professionnelle : Catherine Veyssy, conseillère régionale d'Aquitaine.
    • Aménagement du territoire : Jean-Jacques Thomas, conseiller général de l'Aisne.

    Equipe Royal : la plus 2007

    â�º Ingrédients : ses fidèles, les membres de son « bureau politique ». « Ségolène Royal attend le mois d'août et l'approche de la rentrée pour communiquer la liste d'une équipe de campagne plus large », indique son porte-parole.

    â�º Ce qui fait parler : alors que ses rivaux alignent les noms comme on fait une démonstration de force, Ségolène Royal s'en tient pour l'instant à son carré de fidèles. Par choix ou par contrainte ?

    â�º L'équipe :

    • Porte-parole : Guillaume Garot, député de la Mayenne.
    • Têtes chercheuses / conseillères spéciales : Sophie Bouchet-Petersen et Françoise Degois.
    • Responsable des Universités populaires participatives : Dominique Bertinotti, maire du IVe arrondissement de Paris.
    • Ségolène Royal et Jean-Louis Bianco à l'université d'été du PS à La Rochelle, en août 2010 (Audrey Cerdan/Rue89).Responsable du projet : Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres.
    • Chargée de la campagne de terrain et des relations avec la société civile : Najat Vallaud-Belkacem, adjointe au maire de Lyon.
    • Relais politiques : Jean-Louis Bianco, député des Alpes-de-Haute-Provence, Bernard Lesterlin, député de l'Allier, Jean-Jack Queyranne, président de la région Rhône-Alpes.
    • Directeur général de désirs d'avenir : Kamel Chibli.

    Equipe Valls : la plus « banlieue parisienne »

    â�º Ingrédients : des fidèles de l'Essonne, beaucoup de figures étiquetées « représentants de la diversité », des militants associatifs, quelques strauss-kahniens (dont l'inénarrable Michèle Sabban).

    â�º Ce qui fait parler :

    • le choix comme coprésidente du comité de soutien de la directrice de la crèche Baby-Loup, qui avait licencié une employée qui refusait d'ôter son voile ;
    • le choix comme porte-parole d'Ali Soumaré, ancien porte-parole des familles lors des émeutes de Villiers-le-Bel en 2007 et objet d'une campagne de diffamation de l'UMP en 2010.

    â�º L'équipe :

    • Directeur de campagne : Luc Carvounas, premier secrétaire fédéral PS du Val-de-Marne.
    • Présidents du comité de soutien : Natalia Baleato, directrice de la crèche Baby-Loup de Chanteloup-les-Vignes, et Pierre Tambourin, le directeur du Genopole d'Evry.
    • Ali Soumaré lors d'un meeting à Sarcelles, le 25 février 2010 (Gonzalo Fuentes/Reuters).Porte-parole : Zohra Bitan, fondatrice de l'association « Ma 6T va changer » et ancienne secrétaire générale de la Licra, Ali Soumaré, conseiller régional d'Ile-de-France, Thomas Chadoeuf-Hoebeke, maire de Tarare (Rhône).
    • Conseillers politiques : Michèle Sabban, vice-présidente du conseil régional d'Ile-de-France, Francis Chouat, premier adjoint au maire d'Evry.
    • Coordination de la campagne et relation avec le parti : Sébastien Gros, coordinateur de la campagne (référent PS et Haute Autorité), Carlos Da Silva, premier secrétaire fédéral PS de l'Essonne, Fayçal Douhane, membre du conseil national du Parti socialiste.
    • Animation du réseau politique : Jean Denat, vice-président du conseil général du Gard, Annie Laffin, secrétaire fédérale PS de Haute-Savoie, Philippe Saurel, conseiller général de l'Hérault, Philippe Esnol, maire de Conflans-Sainte-Honorine.
    • Relations avec le tissu associatif : Hatouma Doucouré, conseillère régionale d'Ile-de-France.
    • Conseiller presse et communication : Christian Gravel, le directeur de cabinet de Manuel Valls.
    • Conseiller en charge des discours et des éléments de langage : Harold Hauzy, membre du cabinet Valls à Evry.
    • Coordinateur du comité scientifique : Tangi Le Nevé Ricordel, assistant parlementaire de Valls.

    Equipe Montebourg : la plus éclectique

    â�º Ingrédients : des compagnons de route anciens et de nouveaux amis.

    â�º Ce qui fait parler :

    • l'entrée en politique de Sihem Habchi, la présidente de Ni putes ni soumises ;
    • le recrutement d'Aquilino Morelle, qui fut la plume de Lionel Jospin à Matignon.

    â�º L'équipe :

    • Directeur de campagne : Aquilino Morelle, professeur associé à Paris-I.Sihem Habchi en 2007 (Audrey Cerdan/Rue89).
    • Porte-parole : Sihem Habchi, présidente de Ni putes ni soumises, et Géraud Guibert, animateur du pôle écologique du PS.
    • Conseiller politique : Thierry Mandon, le maire de Ris-Orangis.
    • Responsable du programme : Frédérique Bredin, ancienne ministre de la Jeunesse et des Sports qui a poursuivi sa carrière au sein du groupe Lagardère.
    • Coordinateur des experts : Julien Dourgnon, ex-porte-parole de l'UFC-Que choisir.
    • Responsables du comité de soutien : la députée de Guyane Christiane Taubira et l'architecte Roland Castro.

    Photos : Martine Aubry et François Lamy à l'université d'été du PS à La Rochelle, le 28 août 2008 (Audrey Cerdan/Rue89) ; Elisabeth Guigou et Michel Rocard, à l'université d'été du PS à La Rochelle, le 29 août 2008 (Audrey Cerdan/Rue89) ; Bruno Julliard en 2008 (Siren-Com/Wikimedia/CC) ; Pierre Moscovici à Rue89 en juin 2011 (Audrey Cerdan/Rue89) ; François Rebsamen à l'université d'été du PS à La Rochelle, en août 2010 (Audrey Cerdan/Rue89) ; Ségolène Royal et Jean-Louis Bianco à l'université d'été du PS à La Rochelle, en août 2010 (Audrey Cerdan/Rue89) ; Ali Soumaré lors d'un meeting à Sarcelles, le 25 février 2010 (Gonzalo Fuentes/Reuters) ; Sihem Habchi en 2007 (Audrey Cerdan/Rue89).

    Par Mathieu Deslandes


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    Chaque année depuis 1954, les grands chefs d'entreprises, les politiques, intellectuels et scientifiques des pays occidentaux se réunissent chaque année de manière informelle pour discuter des orientations du Monde.

     

     

    Le 09 juin 2011, 130 personnalités du monde des affaires et de la politique sont réunies dans l'hôtel Suvretta House, à Saint-Moritz : des « global leaders » qui ont l'habitude de se retrouver et de s'enfermer, jusqu'au dimanche, pour discuter de l'actualité de la planète.

    Ce club très fermé s'appelle le « Bilderberg ». Cultivant le secret des discussions, il fait le bonheur des conspirationnistes de tout poil, prompts à imaginer un gouvernement mondial occulte. Certes, c'est le seul club ou vous risquez de renverser votre café sur David Rockefeller, Bill Gates,ou Henry Kissinger.

    Aucune décision n'y est prise : il ne s'agit que de discussions à bâtons rompus entre des gens influents ou puissants, flanqués de quelques experts pour relever le niveau.

    Bilderberg veut parvenir à un consensus sur l'évolution du monde

    En cela, Bilderberg participe, comme d'autres clubs du même type (où on retrouve d'ailleurs souvent les mêmes gens) à l'élaboration d'un consensus international des élites sur la façon dont le monde évolue – consensus qui ne heurte jamais les intérêts des élites, on s'en doutera.

    Restreint et fermé aux regards extérieurs, ce club fait passer Davos pour le camping de Palavas-les-Flots. Il tient son nom de l'hôtel Bilderberg, aux Pays-Bas, où il s'est réuni pour la première fois en 1954. Il se réunit chaque printemps dans une ville différente, invariablement du jeudi soir au dimanche midi.

    Le lieu de la rencontre est tenu secret le plus longtemps possible. Les discussions sont franches et rien ne doit filtrer dans la presse ou sur internet : le moindre écart, et l'indiscret est rayé de la liste. C'est cette opacité qui permet aux nombreuses théories du complot de s'épanouir.

    La liste des participants de 2011 a été dévoilée par le site suisse 20 Minuten Online. La voici, complète, en anglais, et en commençant par la France.

     

    France

    • Baverez, Nicolas. Partner, Gibson, Dunn & Crutcher LLP
    • Bazire, Nicolas. Managing Director, Groupe Arnault /LVMH
    • Castries (de), Henri. Chairman and CEO, AXA
    • Lévy, Maurice. Chairman and CEO, Publicis Groupe S.A.
    • Montbrial (de), Thierry. President, French Institute for International Relations
    • Roy, Olivier. Professor of Social and Political Theory, European University Institute

    Organisations internationales

    • Almunia, Joaquín. Vice-President, European Commission
    • Daele (Van), Frans. Chief of Staff to the President of the European Council
    • Kroes, Neelie. Vice President, European Commission ; Commissioner for Digital
    • Lamy, Pascal. Director General, World Trade Organization
    • Rompuy (Van), Herman. President, European Council
    • Sheeran, Josette. Executive Director, United Nations World Food Programme
    • Solana Madariaga, Javier. President, ESADEgeo Center for Global Economy and Geopolitics
    • Trichet, Jean-Claude. President, European Central Bank
    • Zoellick, Robert B. President, The World Bank Group

    Allemagne

    • Ackermann, Josef. Chairman of the Management Board and the Group Executive Committee, Deutsche Bank
    • Enders, Thomas. CEO, Airbus SAS
    • Löscher, Peter. President and CEO, Siemens AG
    • Nass, Matthias. Chief International Correspondent, Die Zeit
    • Steinbrück, Peer. Member of the Bundestag ; Former Minister of Finance

    Autriche

    • Bronner, Oscar. CEO and Publisher, Standard Medien AG
    • Faymann, Werner. Federal Chancellor
    • Rothensteiner, Walter. Chairman of the Board, Raiffeisen Zentralbank Österreich AG
    • Scholten, Rudolf Member of the Board of Executive Directors, Oesterreichische Kontrollbank AG

    Belgique

    • Coene, Luc. Governor, National Bank of Belgium
    • Davignon, Etienne. Minister of State
    • Leysen, Thomas. Chairman, Umicore

    Canada

    • Carney, Mark. J. Governor, Bank of Canada
    • Clark, Edmund. President and CEO, TD Bank Financial Group
    • McKenna, Frank. Deputy Chair, TD Bank Financial Group
    • Orbinksi, James. Professor of Medicine and Political Science, University of Toronto
    • Prichard, J. Robert. S. Chair, Torys LLP
    • Reisman, Heather. Chair and CEO, Indigo Books & Music Inc. Center, Brookings Institution

    Chine

    • Fu, Ying. Vice Minister of Foreign Affairs
    • Huang, Yiping. Professor of Economics, China Center for Economic Research, Peking University

    Danemark

    • Eldrup, Anders. CEO, DONG Energy
    • Federspiel, Ulrik. Vice President, Global Affairs, Haldor Topsøe A/S
    • Schütze, Peter. Member of the Executive Management, Nordea Bank AB

    Espagne

    • Cebrián, Juan. Luis CEO, Prisa
    • Cospedal, María Dolores de. Secretary General, Partido Popular
    • León Gross, Bernardino. Secretary General of the Spanish Presidency
    • Nin Génova, Juan María. President and CEO, La Caixa
    • H.M. the Queen of Spain

    Etats-Unis

    • Alexander, Keith B. Commander, USCYBERCOM ; Director, National Security Agency
    • Altman, Roger C. Chairman, Evercore Partners Inc.
    • Bezos, Jeff. Founder and CEO, Amazon.com
    • Collins, Timothy C. CEO, Ripplewood Holdings, LLC
    • Feldstein, Martin S. George F. Baker Professor of Economics, Harvard University
    • Hoffman, Reid. Co-founder and Executive Chairman, LinkedIn
    • Hughes, Chris R. Co-founder, Facebook
    • Jacobs, Kenneth M. Chairman & CEO, Lazard
    • Johnson, James A. Vice Chairman, Perseus, LLC
    • Jordan, Jr., Vernon E. Senior Managing Director, Lazard Frères & Co. LLC
    • Keane, John M. Senior Partner, SCP Partners ; General, US Army, Retired
    • Kissinger, Henry A. Chairman, Kissinger Associates, Inc
    • Kleinfeld, Klaus. Chairman and CEO, Alcoa
    • Kravis, Henry R. Co-Chairman and co-CEO, Kohlberg Kravis Roberts & Co.
    • Kravis, Marie-Josée. Senior Fellow, Hudson Institute, Inc.
    • Li, Cheng Senior. Fellow and Director of Research, John L. Thornton China
    • Mundie, Craig J. Chief Research and Strategy Officer, Microsoft Corporation
    • Orszag, Peter R. Vice Chairman, Citigroup Global Markets, Inc.
    • Perle, Richard N. Resident Fellow, American Enterprise Institute for Public Policy Research
    • Rockefeller, David. Former Chairman, Chase Manhattan Bank
    • Rose, Charlie. Executive Editor and Anchor, Charlie Rose
    • Rubin, Robert E. Co-Chairman, Council on Foreign Relations ; Former Secretary of the Treasury
    • Steinberg, James B. Deputy Secretary of State
    • Thiel, Peter A. President, Clarium Capital Management, LLC
    • Varney, Christine A. Assistant Attorney General for Antitrust
    • Vaupel, James W. Founding Director, Max Planck Institute for Demographic Research
    • Warsh, Kevin Former Governor, Federal Reserve Board
    • Wolfensohn, James D. Chairman, Wolfensohn & Company, LLC

    Finlande

    • Apunen, Matti. Director, Finnish Business and Policy Forum EVA
    • Johansson, Ole. Chairman, Confederation of the Finnish Industries EK
    • Ollila, Jorma. Chairman, Royal Dutch Shell
    • Pentikäinen, Mikael. Publisher and Senior Editor-in-Chief, Helsingin Sanomat

    Grande-Bretagne

    • Agius, Marcus ? Chairman, Barclays PLC
    • Flint, Douglas J. Group Chairman, HSBC Holdings
    • Kerr, John. Member, House of Lords ; Deputy Chairman, Royal Dutch Shell
    • Lambert, Richard. Independent Non-Executive Director, Ernst & Young
    • Mandelson, Peter. Member, House of Lords ; Chairman, Global Counsel
    • Micklethwait, John. Editor-in-Chief, The Economist
    • Osborne, George. Chancellor of the Exchequer
    • Stewart, Rory. Member of Parliament
    • Taylor, J. Martin. Chairman, Syngenta International AG

    Grèce

    • David, George. A. Chairman, Coca-Cola H.B.C. S.A.
    • Hardouvelis, Gikas. A. Chief Economist and Head of Research, Eurobank EFG
    • Papaconstantinou, George. Minister of Finance
    • Tsoukalis, Loukas. President, ELIAMEP Grisons

    Irlande

    • Gallagher, Paul. Senior Counsel ; Former Attorney General
    • McDowell, Michael. Senior Counsel, Law Library ; Former Deputy Prime Minister
    • Sutherland, Peter D. Chairman, Goldman Sachs International

    Italie

    • Bernabè, Franco. CEO, Telecom lia SpA
    • Elkann, John. Chairman, Fiat S.p.A.
    • Monti, Mario. President, Univers Commerciale Luigi Bocconi
    • Scaroni, Paolo. CEO, Eni S.p.A.
    • Tremonti, Giulio. Minister of Economy and Finance

    Pays-Bas

    • Bolland, Marc J. Chief Executive, Marks and Spencer Group plc
    • Chavannes, Marc E. Political Columnist, NRC Handelsblad ; Professor of Journalism
    • Halberstadt, Victor. Professor of Economics, Leiden University ; Former Honorary
    • H.M. the Queen of the Netherlands
    • Rosenthal, Uri. Minister of Foreign Affairs
    • Winter, Jaap W. Partner, De Brauw Blackstone Westbroek

    Norvège

    • Myklebust, Egil. Former Chairman of the Board of Directors SAS, sk Hydro ASA
    • H.R.H. Crown Prince Haakon of Norway
    • Ottersen, Ole. Petter Rector, University of Oslo
    • Solberg, Erna. Leader of the Conservative Party

    Portugal

    • Balsemão, Francisco Pinto. Chairman and CEO, IMPRESA, S.G.P.S. ; Former Prime Minister
    • Ferreira Alves, Clara/ CEO, Claref LDA ; writer
    • Nogueira Leite, António. Member of the Board, José de Mello Investimentos, SGPS, SA

    Russie

    • Mordashov, Alexey A. CEO, Severstal

    Suède

    • Bildt, Carl. Minister of Foreign Affairs
    • Björling, Ewa. Minister for Trade
    • Wallenberg, Jacob. Chairman, Investor AB

    Suisse

    • Brabeck-Letmathe, Peter. Chairman, Nestlé S.A.
    • Groth, Hans. Senior Director, Healthcare Policy & Market Access, Oncology Business Unit, Pfizer Europe
    • Janom Steiner, Barbara. Head of the Department of Justice, Security and Health, Canton
    • Kudelski, André. Chairman and CEO, Kudelski Group SA
    • Leuthard, Doris. Federal Councillor
    • Schmid, Martin. President, Government of the Canton Grisons
    • Schmid, Eric. Executive Chairman, Google Inc.
    • Schweiger, Rolf. Member of the Swiss Council of States
    • Soiron, Rolf. Chairman of the Board, Holcim Ltd., Lonza Ltd.
    • Vasella, Daniel. L. Chairman, Novartis AG
    • Witmer, Jürg. Chairman, Givaudan SA and Clariant AG

    Turquie

    • Ciliv, Süreyya. CEO, kcell Iletisim Hizmetleri A.S.
    • Gülek Domac, Tayyibe. Former Minister of State
    • Koç, Mustafa V. Chairman, Koç Holding A.S.
    • Pekin Sefika. Founding Partner, Pekin & Bayar Law Firm

     

    Par  Pascal Riché


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