• Tension internationales (Lybie, Afghanistan, Corée du Nord, Moyen Orient, etc.), crise monétaire (dette souveraine en Europe, Perte du leadership du dollars), crise économique, crise écologique (sécheresse en Somalie et Kenya, grave tempête de neige en Nouvelle Zelande). L' économie Mondiale n'a cesser depuis 1975 d'être tourmenté, chamboulé, et mise à rude épreuve.

    Il n'est pas illégitime de se demander si l'embellie qu'à connu l'économie mondiale aprés guerre n'etait qu'une parenthèse dans une histoire écrite pour se finir mal. Je ne reviendrais pas ici sur les théories qui consiste à penser que les Etats Unis n'ont réussi à maintenir leur croissance et leur leadership grace à l'alliance du politique et du complexe militaro industrielle. Mais il faut reconnaitre qu'en temps de paix, les taux de croissance des pays industrialisés peinent à dépasser les 3% (à quelques rares exeptions près dans l'histoire). Mais l'inconscient collectif nous ramène perpetuellement à cette époque dorée des grands travaux, de la puissante classe ouvrières, des acquis sociaux et surtout d'un chômage quasi nulle (plein emploi évalué communément à 4% de chômage). Alors qu'est ce qui nous empèche de retrouver cet eldorado pas si lointain? Plusieurs facteurs expliquent la ponctualité de cette période dans l'Histoire. Tout d'abord la démographie, malheureusement la guerre à décimé des générations entieres dans de nombreux pays en Europe, ce qui a créer un macabre cercle vertueux impossible aujourd'hui (et heureusement), de plus l'un des facteurs les plus importants est celui des ressources. En effet, le temps d'un baril de pétrole à 40 dollars est révolu (nous tendons plus vers un baril à 150), ce qui oblige nos industries a une maitrise et à une rationalisation de leurs couts qui rendent difficile les embauches massives (dans les pays occidentalisés). Un autre facteur, lui de bon sens, est celui de la causalité. Ce qui était acceptable à l'époque ne l'ai plus et ne le sera plus jamais, ainsi va le sens de l'Histoire, le sens du progrès. 

    Devons nous faire le deuil de cette époque ? et bien oui, il serait temps d'integrer l'idée que cette période de reconstruction de nos pays n'etait que transitoire, et que nos économies sont aujourd'hui en vitesse de croisière (mise à part la crise). Mais il est trop tôt pour se résigner, car la tendance vers l'intensification des échanges internationaux donnent à nos économies l'oxygène necessaire à sa vitalité, et ce processus (couplé à l'innovation), peut pérdurer dans le temps. A l'instar de la Chine aujourd'hui, d'autres pays auront leurs developpements économiques s'accéllerer (un pays comme le Maroc à un taux de croissance aujourd'hui de 5% en temps de crise).

    Mais ce processus de mondialisation a profondément changer les règles qui régissaient nos économies. Aujourd'hui chaque pays se doit d'avoir une politique stratégique puissante et intelligente, pour tirer son épingle du jeu mondial. Les mots lobbying, renseignement, influence, information doivent faire partie de l'ADN de toutes entreprises qui veut réussir. La France rattrape laborieusement son retard mais il n'est pas trop tard pour déployer cet arsenal qu'est l'intelligence économique à grande échelle pour retrouver les joies du plein emploi et de la croissance.

     

    Mektar OUTGDA


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    En ces temps difficiles où l’angoisse étreint chefs d’entreprise et salariés, l’IE doit être facteur d’optimisme et préparer la sortie de crise en favorisant l’inventivité et l’innovation. Dans une Europe sans matière première où l’on ne construit plus beaucoup d’usine, l’inventivité est la seule manière de préserver nos emplois et d’en créer de nouveaux.
    L’intelligence inventive résulte de la rencontre entre l’IE et la pensée inventive. Les deux démarches naissent d’un questionnement volontaire et organisé de l’ignorance. Elles mettent en oeuvre des méthodes et des pratiques conjointes validées par l’expérience et formalisées par la doctrine.
     
    L’IE maitrise l’information stratégique afin de saisir des opportunités de détecter des menaces, d’analyser des forces et des faiblesses. Elle s’articule autour de la mémoire, des réseaux et des capacités cognitives de l’entreprise. Elle est un système qui englobe l’organisation et son environnement. La pensée inventive est la maitrise des processus qui permettent d’explorer de façon systématique un ensemble de domaines pour générer des inventions. Elle s’articule autour de méthodes, d’outils et d’ensembles de savoirs.
     
    Les deux approches concourent à la transformation de l’invention en innovation acceptée par le marché.
    L’entreprise développe son intelligence inventive jusqu’à la transformation de l’invention en innovation. L’intelligence inventive précède l’innovation. Elle est consommatrice de données et plus encore de regards croisés, originaux et inattendus. L’IE lui apportera les critiques constructives dont elle a besoin. La pensée inventive génèrera des idées et soulèvera de nouvelles questions.  Les praticiens de l'intelligence économique doivent s'approprier cette notion afin de démultiplier les capacités inventives de l’entreprise. Les deux systèmes concourent à la fabrication de bonnes idées. L’apport de l’IE à la pensée inventive est double. Elle s’assure que les idées choisies sont pertinentes. Elle met à sa disposition un ensemble de ressources et d’informations. La pensée inventive interroge le domaine de l’application, l’IE interroge l’homme ou la femme. L’intelligence inventive mettra au service de l’innovation sa mémoire et ses multiples réseaux. Elle en assurera l’appropriation interne et la promotion extérieure en sécurisant les inventions et en les portant sur le marché. Le parallélisme est évident et les finalités sont communes : assurer la performance et la compétitivité des entreprises. L’intelligence inventive se construira par étapes.
     
    Innover est une décision managériale sommitale qui nécessite une organisation adaptée et une culture propice à la naissance d’idées nouvelles. Il conviendra d’abord de démystifier l’intelligence inventive et de s'en approprier la substance pour en faire l'une des facettes du conseiller en intelligence économique.

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    L’intelligence économique peut-elle fournir les grilles de lecture les mieux adaptées au temps futur, en nous aidant à bien comprendre les mutations qui s’opèrent dans l’environnement géopolitique mondial et dans le mode de fonctionnement de nos sociétés ? La réponse est probablement oui, à condition toutefois que les praticiens soient rigoureux, voire intransigeants, quant aux fondamentaux de la discipline, en particulier le premier d’entre eux : savoir pour comprendre.

    Il y a une différence de fond entre croire et savoir, entre conviction et preuve. L’information disponible en quantité incommensurable, pourvoyeuse de connaissances utiles doit servir à construire un savoir permettant de comprendre et non à être utilisé selon qu’elle justifie ou non une conviction qui manque de preuve. Et le défi est immense car face aux mutations qui s’annoncent, les erreurs stratégiques ou de gouvernance par défaut de savoir et d’intelligence justes se transformeront en désastres. Il suffit d’énumérer quelques unes de ces mutations : celles dues aux innovations chargées de ruptures : l’internet 2020 avec ses nouveaux concepts sociétaux et ses réseaux aux dons d’ubiquité ; les nanotechnologies ; les biotechnologies ; etc., l’apparition de grandes entreprises mondiales issues des pays émergeants ; l’immatériel, principal gisement de performance dans les économies complexes ; la naissance et les premiers pas d’une « démocratie numérique » ; etc. 

    Sans oublier les paradoxes : comment concilier par exemple la condamnation fort à la mode du court termisme au profit du long terme stable et rassurant alors que la condition de survie principale d’une organisation quelle qu’elle soit sera sa flexibilité et sa faculté d’adaptation à un monde complexe où l’incertitude et la volatilité sont déjà la règle ? Peut-on analyser correctement, par exemple, les raisons des dysfonctionnements récents des marchés financiers sans prendre en compte, au-delà des problèmes de régulation, les effets des innovations créées dans ce secteur par les systèmes d’information ? Ces potentialités d’innovation – tous secteurs confondus – sont-elles compatibles avec un principe de précaution qui tend à réguler tous les lieux de création de valeur à risque ? Quelle détermination faudrait-il montrer pour accompagner - en comprenant les enjeux - ces mutations qui vont conduire à détruire du vieux pour créer du neuf et à allouer à des entreprises nouvelles le capital improductif piégé dans celles qui n’auront plus d’avenir.

    Ces défis propres à nos économies complexes et mondialisées font l’objet d’intenses débats dans les cercles d’intelligence économique. C'est donc l’occasion de voir si l’IE, appliquée avec rigueur est oui ou non un bon outil pour aider à sortir de la crise « par le haut ».
    ROBERT GUILLAUM

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